Savoir-faire
Sandra Baud sélectionne elle-même avec soin les cuirs et les peaux en fonction de l’objet qu’elle désire créer. Les motifs qu’elle réalise ensuite demande un travail minutieux sur le cuir et font l’originalité de sa marque. Ils sont faits sans l’aide de gabarit, c’est-à-dire que chaque création est unique. Si cela demande un long travail de réalisation, cela permet également de s’adapter à la demande des clients et de réaliser un modèle personnalisé pour chacun. Les sacs et la petite maroquinerie sont doublés en peaux de couleurs variées !
Il est donc aisément possible de choisir son motif et ses couleurs en fonction de ses goûts. Sandra tient à cette façon de travailler artisanale qui demande une vraie sensibilité de création et lui permet de se réinventer à chaque nouvel objet qu’elle crée.
Toutes les créations Plume de radis sont 100 % cuir. La confiance en la solidité des cuirs choisis, permet que même les attaches soient exclusivement en cuir. Enfin, ce travail artisanal fait qu’il est aussi possible de venir à l’atelier pour faire changer une fermeture éclair, réduire une bandoulière ou faire évoluer son sac.
Une petite histoire du cuir
Sandra Baud choisit de travailler des cuirs et peaux d’animaux élevés pour l’alimentation en occident : bovins (vachettes), caprins (chèvres), porcins (porcs) et les ovins (agneaux). Cela lui permet d’utiliser des sous-produits naturels et non de nouvelles matières à base de plastique, composé essentiellement à partir de pétrole, cause de pollutions et de guerres.
La peau des animaux ainsi récupérée subit alors un travail dit « de rivière » (préparation de la peau au tannage). Elle est ensuite tannée pour la rendre imputrescible. Après les étapes de corroyage et de finissage, on obtient finalement un cuir prêt à être façonné.
Sélectionnés à l’unité et en fonction des commandes, les cuirs de Plume de radis sont le plus souvent pleine fleur (première couche de l’épiderme). D’une très belle qualité, ils sont généralement destinés à la haute couture. De plus, Sandra porte une attention particulière à leur provenance (Portugal, Espagne, Italie et France).
En effet, l’Europe oblige les tanneries à respecter l’environnement (utilisation réglementée des produits chimiques et traitement des déchets). Le tannage a été pendant très longtemps (et l’est malheureusement encore dans certains pays !) une grande cause de pollution, notamment des rivières. Actuellement les produits minéraux et synthétiques utilisés sont bien moins nocifs qu’à une certaine époque.
Un bon choix des cuirs est une étape parfois longue mais essentielle dans la réalisation d’une pièce de maroquinerie. Plusieurs peaux peuvent être nécessaires en fonction du cuir choisi ! Par exemple, celui de la vachette a une dimension moyenne de 4 à 6 m2. D’autres mesurent jusqu’à 7 m2 alors qu’une peau d’agneau ne fait que quelques pieds (environ 1=30 cm2).
Contrairement à l’idée reçue, le cuir est généralement très solide et peu fragile. Pour certains,
il faut juste les nourrir de temps en temps (à sa convenance) d’une « crème essentielle pour cuir ». Il suffit le plus souvent de les toucher pour sentir et comprendre leur qualité !